Sr. Lucy Kottarathil, Fille de la Sagesse
Le pape François a déclaré : « Les chrétiens ne sont pas prophétiques dans leur façon de parler, mais dans leur façon de servir les autres. Si vous voulez une église prophétique, restez tranquille et commencez à servir. Nous ne devons pas devenir riches, mais plutôt aimer les pauvres. Nous ne devons pas épargner pour nous-mêmes, mais nous dépenser pour les autres. »
Nous avons la responsabilité d’aider ceux qui nous entourent et d’aider les autres dans le besoin.
Pendant ce confinement, nous avons pris très au sérieux les conseils de notre Saint-Père et cela nous a donné une passion unique pour JIPC et pour l’appel de notre vie à servir les autres. C’est une invitation à ouvrir nos cœurs pour aimer les autres sans limites. Il est temps de lâcher prise et de marcher fermement sur les traces de nos fondateurs.
Depuis le début de février, l’Inde est de plus en plus consciente des pauvres qui sont les plus vulnérables durant cette pandémie. Elle a eu d’énormes répercussions sur la santé de l’économie et sur la sécurité nationale. Nous faisons face à cette tension constante à travers le monde alors qu’elle affecte des millions de vies. Connaissant les conséquences de cette pandémie, nous avons réfléchi aux paroles de Marie Louise qui disait de ne jamais oublier les pauvres.
La province indienne a rendu son service aux pauvres, de différentes façons, et a atteint les gens qui souffraient. Elle a servi un certain nombre de personnes pauvres qui n’ont pas accès à la nourriture en leur offrant un repas par jour. Ce faisant, nous suivons l’esprit de Montfort et de Marie Louise. Montfort a dit que si vous ne prenez pas de risque pour Dieu, vous ne faites rien pour lui. Les sœurs se sont inspirées du fondateur, prenant des risques pour leur propre vie en parcourant les rues de Bangalore et en distribuant des trousses alimentaires et en pourvoyant à d’autres besoins des pauvres.
Célébration de l’arrivée de Marie Louise à St Laurent
Afin de célébrer l’arrivée de Marie Louise à Saint-Laurent, le conseil provincial a décidé de faire une petite fête. Notre célébration n’aurait pas eu de sens si nous n’avions pas partagé cela avec les pauvres. Chaque communauté de Bangalore a généreusement partagé l’argent de son travail social et acheté du riz, du dhal, du sucre et de l’huile. Les sœurs de différentes communautés se sont réunies à la maison provinciale pour célébrer l’arrivée de Marie Louise à Saint-Laurent et nous avons eu une joyeuse célébration et une sainte Eucharistie présidée par le Révérend Joseph SMM, le provincial des Pères Montfortains. Bien que notre célébration fut simple, nous avons pu partager notre amour et notre préoccupation les unes pour les autres et aussi la joie de partager ce que nous avons avec les pauvres.
En raison de cette pandémie, le monde entier subit la douleur, la détresse et maintes difficultés. L’avenir est incertain. Tout le monde craint les retombées financières de la pandémie. Pendant cette période, JIPC nous lance un appel à une solidarité plus forte avec les personnes qui souffrent dans le monde entier.
La pandémie a également contribué à créer nos propres barrières qui nous empêchent de nous dépasser en tant qu’individus, en tant que communauté, en tant que congrégation et en tant que monde uni. Les dirigeants mondiaux ne peuvent pas se réunir pour discuter de leur vision et de leur mission afin d’élaborer un plan d’action et des objectifs à long terme pour l’avenir.
Pendant le carême, les sœurs de la communauté de Lagasse ont économisé de l’argent de leurs sacrifices du Carême que nous avons généreusement partagés avec les plus pauvres qui sont les plus vulnérables à la COVID-19. La communauté ressentait la joie de ne faire qu’un avec les pauvres et les sacrifices du Carême nous ont aidés à ouvrir notre cœur pour voir la souffrance des personnes qui nous entourent.
Collaboration
Nous collaborons avec le réseau Dream India et deux sœurs y travaillent à temps plein. Pendant le confinement, quelques sœurs ont aidé et fourni leurs services au réseau Dream India pour aider à emballer le riz, le dhal, l’huile, le sucre, le blé et les légumes qu’elles ont distribués aux pauvres.
L’Inde a pu maintenir et contrôler la pandémie au début, mais elle augmente de jour en jour et s’est rapidement répandue dans toute l’Inde. Les statistiques révèlent qu’il y a 75 000 nouveaux cas de coronavirus par jour et que le gouvernement de l’Inde a du mal à faire face à la situation.
Au cours des derniers mois, certains États ont fait de grands efforts pour stopper la propagation du virus, en particulier Mme Shailaja, ministre de la Santé du Kerala. Elle a fait d’énormes efforts pour endiguer le virus dans tout l’État. Dès que la ministre a pris connaissance de l’émergence du coronavirus à Wuhan, en Chine, elle savait qu’elle devait s’y préparer et a immédiatement appelé la secrétaire à la Santé pour prendre les précautions nécessaires. Son objectif était de ne pas perdre de vies à cause du virus. La ministre Shailaja est reconnue pour avoir traité avec succès les trois premiers patients infectés en Inde. Avec le gouvernement du Kerala, elle a travaillé dur pour retracer les personnes infectées et les a isolées afin d’éviter que le virus se propage dans tout le Kerala. Elle a été honorée par les Nations Unies à l’occasion de la Journée de la fonction publique de 2020 et elle a reçu une reconnaissance internationale pour son traitement du virus mortel au cours de la première phrase de l’épidémie. Les femmes connaissent souvent des disparités avec les hommes dans de nombreux domaines de la vie, mais au cours des dernières années, les femmes ont réalisé et contribué à la croissance de la société dans leur pays et dans le monde entier. Ce facteur, et bien d’autres encore, nous rendent fières d’être des femmes et de contribuer de manière essentielle à la société.