[…] L’objectif est de prendre une douloureuse conscience, d’oser transformer en souffrance personnelle ce qui se passe dans le monde, et ainsi de reconnaître la contribution que chacun peut apporter. (LS 19)
[…] La terre, notre maison commune, semble se transformer toujours davantage en un immense dépotoir. (LS 21)
La culture du déchet […] affecte aussi bien les personnes exclues que les choses, vite transformées en ordures. […] (LS 22)
Comme celles de chaque famille, de chaque individu ou des différentes entreprises commerciales, nos maisons religieuses produisent de multiples sortes de déchets. On passe très vite de l’objet neuf (parce qu’on a un besoin), au déchet (parce qu’il n’est plus utilisable, qu’il est devenu obsolète, ou encore qu’il ne peut servir pour un autre usage). C’est la société de consommation qui dicte les lois de la vie : plus vite la société progresse dans les améliorations technologiques et modernes, plus nous courons le risque de perdre le contrôle de ce que nous pouvons faire pour sauvegarder la vie de la planète.
Nous produisons tous des déchets, il est donc fondamental d’éduquer chaque personne, y compris les plus petits, à savoir gérer la différenciation et réglementer une élimination durable.
Nos maisons, nos modes de vie, ce sont là les lieux où nous prenons conscience des déchets que nous produisons. Lorsque nous nous préoccupons d’améliorer la récupération des déchets et des ordures, nous rendons l’environnement plus beau, nous embellissons cette petite partie du monde qui nous a été confiée.
Et voilà qu’en même temps, nous entendons le CRI DE LA TERRE ET LE CRI DES PAUVRES : « L’environnement humain et l’environnement naturel se dégradent ensemble, et nous ne pourrons pas affronter adéquatement la dégradation de l’environnement si nous ne prêtons pas attention aux causes qui sont en rapport avec la dégradation humaine et sociale » (LS 48).
L’utilisation des choses matérielles que nous jetons nous pousse à remarquer ceux qui ont du mal à vivre au quotidien avec le peu qu’ils réussissent à grapiller pour ne pas mourir de faim. Aujourd’hui, les familles sont vraiment éprouvées. En tant que communauté, nous prenons soin de faire de petits gestes envers ces personnes, sans distinction, en partageant des biens de première nécessité.
Sœur Angela D’Ettore