Nous nous habituons à suivre les nouvelles dans les médias qui nous présentent plus le côté sombre des événements du monde. De ces informations, nous réalisons combien la vie des peuples est marquée par la pandémie, les guerres, le dérèglement climatique avec ses conséquences directes sur les humains et sur la biodiversité rien qu’à ne citer :
▫ La sécheresse avec les grands incendies qui ont ravagé les forêts,
▫ les inondations et les intempéries dans certaines parties du monde,
▫ L’inflation monétaire et le coût élevé de la vie, etc…
Chaque événement n’a pas manqué d’impacter le quotidien des populations.
Nous sommes loin d’être épargnées en tant que Congrégation. Suivre ces nouvelles nous situe au cœur du monde pour être à son écoute et nous rendre solidaires des souffrances du monde comme nous l’invite le Pape François cité dans le Bulletin de l’UISG « comment pourrions-nous prendre en charge le monde sans l’écouter, sans nous laisser atteindre par son cri et ses besoins ? L’écoute correspond à l’humble style de Dieu. » 1
En tant que Filles de la Sagesse, nous sommes appelées à « promouvoir la vie pour que tous aient la vie » comme nous y invitait le Chapitre général 2000, à travers la qualité de notre présence et- ou-à travers nos engagements apostoliques. Nous sommes appelées depuis nos origines en tant que Congrégation à révéler cette Sagesse recherchée et contemplée par nos vies toutes données, en santé ou en maladie. Les mots de Ted Dunn dans son article « Embrasser notre vulnérabilité et son potentiel transformateur » semblent décrire mieux notre rôle aujourd’hui dans un contexte de grands changements. « Le monde a besoin de vous maintenant comme levain, comme sel, comme le petit reste que Dieu peut utiliser pour transformer le monde. Quel que soit votre âge, votre apostolat, ou les circonstances, vous pouvez être une présence qui transforme ».2
Bien évidemment, les événements du monde nous mettent devant nos propres vulnérabilités et nous les expérimentons dans notre façon de chercher à comprendre les raisons profondes de tant de bouleversements. L’époque dans laquelle nous vivons nous amène à une prise de conscience plus profonde de notre vulnérabilité ; un signe de la condition humaine que nous partageons avec tout le monde….La vulnérabilité fait partie de notre condition humaine. Paradoxalement, l’expérience de la vulnérabilité nous donne l’occasion de devenir plus humaine. Il ne s’agit pas d’exalter la douleur ou la souffrance mais de reconnaître une manière d’être une personne humaine qui s’incline, se penche avec respect vers son prochain, comme la voûte céleste s’incline vers la terre ; une manière de vivre qui sait s’abaisser et accompagner…3
Nombreuses sont les crises qui ont impacté nos entités et chacune là où elle se trouve, essaie de rebondir pour choisir le côté de la vie et apporter une réponse qui donne vie. C’est ce que nous découvrons dans les articles de ce numéro du bulletin Sagesse Internationale. Au-delà du côté sombre des événements, nous pouvons percevoir la Sagesse bien présente dans notre monde aujourd’hui, elle traverse et pénètre toute chose (Sg 7,24) à la manière du levain dans la pâte. La Sagesse est à travers nos vies et nos actions cette présence qui transforme.
Osons proclamer et diffuser ces « belles histoires » de la présence de la Sagesse en nos vies et dans nos contextes. Les faire connaitre est en soi transformateur.
1 Pape François, Message pour la 56ème Journée mondiale des Communications 2022.
2 UISG-Bulletin, P.18
