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25/07/2024

Capsule d’histoire : L’Épopée des Filles de la Sagesse à Madagascar

Capsule d'histoire

L’aventure des Filles de la Sagesse à Madagascar est une épopée marquée par de nombreux défis, des sacrifices considérables et un engagement indéfectible envers leur mission éducative et caritative. Depuis sa fondation en 1934, cette mission a su prospérer malgré des obstacles climatiques, culturels et administratifs, grâce à la détermination et à la foi inébranlable des premières sœurs missionnaires. Leur histoire est un témoignage vibrant de courage et de dévouement face à l’adversité.

Origines et Fondation

En 1934, la Congrégation des Filles de la Sagesse répondit à l’appel des Pères Montfortains pour établir une mission à Madagascar. Quatre sœurs furent choisies pour cette nouvelle aventure : Sœur Marie de Saint-Florent, Sœur Jean-Baptiste de la Sainte Famille, Sœur Marie-Thérèse de la Sagesse et Sœur Marie-Louise de Saint-Henri. Elles embarquèrent à Marseille le 14 novembre 1934 et arrivèrent à Madagascar le 18 décembre de la même année.

À leur arrivée, les sœurs furent confrontées à de nombreux défis, notamment le climat chaud et humide de la côte est, qui était particulièrement éprouvant pour les Européens. Elles durent également surmonter des difficultés administratives pour ouvrir des écoles et établir des œuvres caritatives. Le costume traditionnel des sœurs, inadapté au climat tropical, ajoutait à leur inconfort physique.

Malgré ces premiers obstacles, leur mission ne faisait que commencer. La première année fut jalonnée de défis importants. Les sœurs durent s’installer dans des logements provisoires et faire face à des retards dans les formalités administratives nécessaires à l’ouverture des classes. En dépit de ces difficultés, leur ardeur et leur détermination restèrent intactes.

Évolution et Développement

Les premiers efforts des Filles de la Sagesse à Madagascar se concentrèrent sur l’éducation. Dès février 1935, elles commencèrent à donner des cours particuliers à des enfants européens et créoles, et à enseigner la couture à trente petites Malgaches. Cependant, l’ouverture officielle des classes fut retardée en raison de complications administratives.

En octobre 1935, l’école pour les enfants malgaches fut finalement inaugurée avec vingt-cinq élèves. Ce nombre doubla rapidement, atteignant cinquante élèves à la fin du trimestre. Malgré les barrières linguistiques et culturelles, les sœurs réussirent à établir une communication efficace avec les enfants, démontrant une grande adaptabilité et une volonté d’apprendre.

La Construction du Premier Puits

La construction du premier puits dans le village constitua une étape déterminante. Les sœurs, aidées par les villageois, creusèrent un puits pour assurer un approvisionnement en eau potable. Ce projet, réalisé sous la direction de Sœur Jean-Baptiste de la Sainte Famille, devint un symbole de coopération entre les sœurs et la communauté locale. La fête qui suivit la fin des travaux fut l’occasion de renforcer les liens et de célébrer cet accomplissement commun.

Expansion des activités caritatives et sociales

Leur mission ne se limitait pas seulement à l’éducation. Elles s’engagèrent également dans des activités caritatives et sociales, contribuant significativement au développement des communautés locales. Leur présence apporta un soutien moral et spirituel aux populations locales, souvent en proie à la pauvreté et aux maladies.

Pour répondre à ces besoins croissants, en 1937, les sœurs ouvrirent un dispensaire dans le village de Vohipeno. Ce dispensaire, dirigé par Sœur Marie-Thérèse de la Sagesse, fournissait des soins médicaux de base, des vaccinations, et des conseils en matière de santé et d’hygiène. Cette initiative permit de réduire considérablement la mortalité infantile et d’améliorer les conditions sanitaires générales de la communauté.

Les défis s’accentuèrent pendant la Seconde Guerre mondiale. Les Filles de la Sagesse durent braver l’isolement, les privations et les perturbations des communications. En 1942, malgré l’invasion britannique de Madagascar, elles continuèrent leur mission éducative et spirituelle avec créativité et détermination. Elles durent multiplier les visites en brousse et organiser des retraites et des catéchismes pour soutenir la foi et le moral des communautés locales. Leur résilience et leur dévouement ont renforcé les liens de solidarité, inspirant par leur courage et leur foi.

Cet engagement profond était guidé par un sentiment fort de mission et une foi inébranlable en la Providence divine. Elles considéraient les épreuves qu’elles rencontraient comme une partie intégrante de leur apostolat, préparant le terrain pour une mission féconde.

Un héritage de compassion et de courage

L’histoire des Filles de la Sagesse à Madagascar est un témoignage éloquent de dévouement, de courage et d’innovation face à l’adversité. En dépit de nombreux défis, elles ont fondé des institutions éducatives et caritatives qui continuent d’avoir un impact profond sur les communautés locales. Leur engagement se manifeste dans l’éducation, la santé, et le développement durable, offrant espoir et soutien aux plus vulnérables. Leur réponse aux catastrophes naturelles récentes démontre une fois de plus leur résilience et leur compassion, incarnant pleinement l’esprit de service et d’amour de la Sagesse, laissant un héritage durable de foi et de solidarité.

Ce récit de l’expansion internationale des Filles de la Sagesse s’appuie sur les recherches approfondies de M. Lepers, dont les découvertes sont consignées dans son ouvrage ‘Dieu écrit droit, Tome 3, A l’œuvre et à l’épreuve 1925-1950 »

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