Sr Irma Toneatto, Fille de la Sagesse
Se rapprocher, s’exprimer, s’écouter, se regarder, se connaître, essayer de se comprendre, chercher des points de contact, tout cela se résume dans le verbe “dialoguer”. Pour nous rencontrer et nous entraider, nous avons besoin de dialoguer.
Avec la pandémie, les occasions de rencontre à l’extérieur par le dialogue sont devenues peu fréquentes et, lorsqu’elles se produisent, elles sont si brèves qu’elles ne peuvent guère le favoriser.
Dans les rues vides de notre quartier, on rencontre rarement quelqu’un et quand cela arrive, caché derrière son masque noir ou coloré, il vaque à ses affaires.
Me demandant comment faire pour m’ouvrir aux autres, je me suis dit : je vais pratiquer l’apostolat du « bonjour » et du « bonsoir », en remerciant et bénissant dans mon cœur ceux qui répondent et en acceptant de ne pas recevoir de réponse des autres.
Un soir, passant près d’un couple -tous deux malvoyants-, je les ai salués et nous avons échangé quelques mots, qui ont cependant suffi pour ouvrir une petite brèche et saisir l’ouverture, la finesse et la positivité de ces personnes.
Quelques jours après, alors que se terminait la rencontre hebdomadaire de Lectio divina (lecture priante de la Parole de Dieu), le couple de malvoyants est arrivé ; ils ont exprimé le désir de s’unir au groupe, disant qu’ils auraient pu participer si seulement la rencontre avait eu lieu plus tard.
Après en avoir parlé avec le curé et le petit groupe des participants, il a été décidé de changer l’horaire de la Messe pour pouvoir retarder celui de la Lectio Divina.
La semaine suivante, le couple a participé à la rencontre ; en outre, l’horaire se révélant plus favorable, quelques autres personnes se sont ajoutées.
L’apostolat du bonjour et du bonsoir a favorisé l’ouverture et la flexibilité desquelles sont nés le dialogue et la rencontre.
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